Dans l'antre du monstre [PV Aloha]

Boisnoir laissa son regard errer sur les formes délicates de la chambre du Conseil. On ne distinguait aucune marque de la bataille qui avait eu lieu quelques temps auparavant et avait opposé le Royal Louis au Chaos of the Caribbean, le navire d'Aloha Inohe. Bien entendu, pris en tenaille entre l'Endeavour et son navire-amiral, le pirate avait été démâté, réduit à l'état d'épave, arraisonné et avait fini par sauter allant ainsi par le fond. Dommage, il aurait fait une bonne prise et aurait pu se laisser étudier afin de tout connaître du Black Pearl auquel il était à bien des égards identique. Mais cela avait été une grande victoire, la plus grosse partie du butin avait été transbordé, la prisonnière du Chaos avait été sauvée par les vainqueurs et une dangereuse pirate capturée.

En effet, Aloha Inohe aurait pu se sauver mais elle avait renoncé et s'était laissé dériver sur un morceau d'épave qui venait de son propre navire. Peut-être en attendant tou simplement la mort. Dommage pour elle! Boisnoir l'avait fait repêcher. Elle avait été hissé à bord, son équipage prisonnier avait poussé des cris de joie en apprenant que leur capitaine était vivante, mais des coups de crosse les avaient aussitôt calmés. On avait conduit Aloha à l'infirmerie ou plutôt derrière une cloison aménagée pour ses soins. On lui avait extraite de la hanche la balle de Boisnoir et on avait nettoyé ses blessures. Elle était inconsciente et on l'avait droguée puis ligotée à la table pour éviter qu'elle ne se montre violente. Pour la soigner on avait du la dévêtir, Boisnoir avait assisté à la scène sans perversion mais avait attardé son regard sur le corps fin et musclé de la jeune femme, s'attardant de longues secondes sur sa poitrine raffinée et la belle courbe de ses hanches. Oh oui! A cet instant, on aurait pu dire qu'il la trouvait belle... Malgré la poudre qui lui barbouillait le visage et le sang séché qui la souillait et collait ses cheveux. Depuis qu'on lui avait extrait la balle, elle avait été conduite sous bonne garde dans un cachot solide aménagé. On lui avait donné de quoi se vêtir en lui donnant des vêtements de matelots et une chemise.

Boisnoir se sentait anxieux. Etrangement, anxieux peut-être parce qu'il n'avait pas eu l'occasion de rencontrer une femme aussi belle depuis quelques années et surtout de se trouver aussi proche et de sentir sa présence. Un caporal d'infanterie de marine entra.

-La prisonnière est prête, mon général.

-Faites-la entrer, intima Boisnoir.

Et elle entra. Encadrée par cinq soldats, elle était ravissante, malgré ses vêtements simples. Sa chemise moulait ses formes généreuses et dévoilait sa gorge. Malgré la fatigue due à la perte de sang, elle conservait un regard fier son regard de défi. Boisnoir aurait pu sentir une vague de haine à son encontre lorsqu'elle le toisa avec mépris. Elle avait les poings liés et les gardes l'empêchaient de se débattre. Si elle parvenait à se dégager elle serait abattue sur le champ ou assomée à coups de crosse. Dire que cette créature, à présent si démunie et à sa merci, avait été, quelques heures plus tôt, le capitaine téméraire d'un fier navire pirate libre de sillonner les sept mers. Boisnoir se rappela de cette réception où il l'avait vue pour la première fois chez la princesse Annélie.

-Eh bien madame la pirate! Vous voilà moins fière... Au cas où vous ne le sauriez pas, je me prénomme Marc de Boisnoir, lieutenant général de la Flotte du Roi de France. Et ce bâtiment est mon navire-amiral, le Royal Louis. C'est moi qui ai eu l'honneur de détruire votre navire il y a quelques heures. Vous êtes à présent ma captive...

Aloha arriva sans rien dire, elle marcha avec sa démarche bien à elle. Elle regardait partout. Ces longs cheveux roux était attaché, son bandeau l'avait enlevée. Son tricorne, elle le tenait dans la main. Elle regardait ceux qui l'emmenait dans le bureau de Boisnoir. Oui Aloha est fière de ce qu'elle est et sera toujours pour l'éternité. On pouvais voir légèrement une partie de ces tatouages. Un des gardes un peu trop curieux, compris vite qu'Aloha n'aime pas qu'on la touche sans autorisation de sa part. Elle regardait les moindres recoin du navire mais toujours sans parler. Aloha est comme ça, elle ne parle que s'il le faut. Mais elle a un caractère bien trempée, mais la en regardant ces vêtements. Simple matelots....Même Jack Sparrow à l'époque ou elle l'était. Était beaucoup mieux habillée que ça. Aloha est de type gothique, elle aime s'habillée de noir avoir le pourtour des yeux noir. Avant d'arriver au bureau, elle regarda ces cinq gardes. Cinq personne pour elle quel chance...Haussa les épaules, sa blessure lui faisait mal mais elle ne parlait pas. Ce qui étonnait d'ailleurs les gardes, pourquoi est-ce qu'elle ne se pleins pas? Tout simplement parce qu'Aloha imagine son plan de vengeance, ils ont massacrés ces hommes coulé son précieux navire! Un léger sourire au lèvre. Soupira tout en repensant a combien d'année elle avait fait pour construire le Choas avec l'aide bien sûr de Sparrow. Il n'y a pas de sentiment, il y a l'indifférence se disait-elle. Perdue dans ces pensées, Aloha se demandait quel sors va lui réserver son geôlier. Comme tout pirate la pendaison, elle n'as pas peur de mourir pour la bonne cause. Un des gardes lui fit un croche patte sans faire exprès. Elle perda l'équilibre et tomba, elle se leva et lui donna une baffe comme elle le pouvait.

-Stupide crétin! Regarde ou tu met les pieds....

Elle se frotta les habits et se remit en marche, elle était en train de ce souvenir des meilleurs moments sur son navire.

"Elle se rappelait du jour de l'inauguration du Choas, il y avait un de ces mondes à Tortuga. Aloha était encore jeune à l'époque, elle était très excitée de pouvoir navigué avec ce navire. le Capitaine Jack Sparrow était là mais ils étaient ennemi tout les deux. Trop jeune et trop téméraire la petite Aloha. C'était la fête, il y avait du rhum a flot dans tout le port. Andrew qui était un ami de longue date était devenu le second. Pendant toute la journée la fête à Tortuga, puis le soir le Choas parti en mer pour la première fois. Aloha était à la barre, elle pleurait de joie. Même si elle était pas énormément expérimenté dans ce domaine. Elle se débrouillait pas mal, mais la malchance la gagnait une grosse tempête frappa les Caraïbes. *Cela la faisait sourire* Elle s'en souvenait comme si c'était hier. Aloha était dans un stress pas possible pour essayer de sortir le Choas de là. Andrew lui disait de ce calmer c'était la meilleur solution. Elle devait apprendre à rester calme et détendue se qui plus tard l'aida beaucoup dans des situations de crise. Elle était complètement trempée la pauvre mais heureusement le navire pu sortir de la tempête....A puis une autre fois, sa première attaque sur la EITC. Il faisait beau se jour-là, Aloha était en petite chemise tellement qu'il faisait chaud. Elle venait de ce faire tatouée un nouveau tatouage tribal, le Black Pearl avec un J au milieu. Elle était dehors a regarder la mer et a être perdue dans ces pensées. Puis un navire de la Compagnie qui apparaît, elle était contente enfin du boulot de pirate. A cet époque elle ne possédait qu'un seul sabre et son pistolet était pas terrible. Elle ordonna l'attaque du navire, ils hissèrent le drapeau et l'attaque fut lancé. Ils croyaient que c'était le Black Pearl, mais non. L'attaque fut sanglante, le navire ennemi fut pillé et couler. Quel fierté...Puis bien plus tard, la réconciliation avec Jack Sparrow. Aloha était bien plus mûr et plus expérimentée. Elle décida d'utiliser le Choas comme aide au Black Pearl. Que de souvenir agréable sur le Choas et le Black Pearl en compagnie de Jack Sparrow."

Ils arrivèrent dans le bureau de Boisnoir, a sa vue Aloha afficha un regard fière et de défit. Elle entra en marchant à sa manière, elle tourna le regard pour observer la pièce. Elle fit craquer son cou et s'arrêta, Boisnoir se présenta. Donc voila celui qui a détruit le Choas et il s'en vente en plus. Maintenant c'est à elle de ce présenter!

-Aloha.... Aloha Ihnoe. Capitaine Aloha Ihnoe....Je suis membre de la Confrérie des Pirates....Je ne porte pas un nom de ces régions pas très Anglais.

Elle observa Boisnoir avec un regard froid et glacial comme à son habitude. Aloha est loin d'être une pirate joyeuse, généralement n'affiche aucun sourire même si elle est fière de ce qu'elle est. Remarqua qu'il était en train de l'observer de haut en bas. Voilà qui est très intéressant, elle va user de ces charmes pour se sortir de ce merdiez....

Boisnoir regarda Aloha, elle se permit de gifler le soldat qui lui avait involontairement fait un croc-en-jambe. Il n'y avait pas à redire, c'était une femme de caractère, un peu comme celle qu'il avait aimé dans le temps. Cela lui semblait si loin, dans une autre vie, il ne se sentait à présent plus capable d'éprouver le moindre sentiment. Seul le désir, le plaisir des sens et ses pulsions semblaient capables de guider ses émotions à ce jour. La peau dorée de la pirate, son allure suave, la sueur qui perlait de son cou et s'égarait entre ses seins. Son regard fier et altier où transparaissait à peine la crainte de ce qui pouvait lui arriver. Boisnoir espérait pourtant briser cette fierté et cette ironie, ce caractère de résistance ne ferait pas long-feu face à son esprit de répartie. Il s'approcha d'elle, la regarda droit dans les yeux et sa bouche prit un rictus méprisant agrémentée d'un grain de pitié.

-Capitaine? Votre grade a sombré en même temps que votre navire... Vous n'avez plus rien. Vous n'êtes plus rien. Seulement ma prisonnière, une épave, une moins-que-rien...

Il se dirigea vers une tenture sur la muraille tribord de la Chambre de Conseil, il tira sur un cordon et un double rideau s'ouvrit sur une partie de la cloison où étaient accrochés des dizaines de sabres différents, tous garnis portaient en dessous un petit écriteau avec le nom de leur propriétaire, de leur navire et de la date de leur prise par Boisnoir. Il n'était pas besoin d'être un grand esprit pour deviner qu'il s'agissait des armes des pirates que Boisnoir avait vaincu ou tué en duel. D'un geste vague, ce dernier désigna les deux sabres d'abordage d'Aloha, ceux qu'elles portaient encore à la ceinture quand ils l'avaient repêchée. Un nouveau sourire narquois s'afficha sur le visage basané de Boisnoir. Il carressa les sabres, effleura la garde du doigt et poursuivit le fil de la lame du coin de l'oeil. se tournant vers Aloha, il se rapprocha à pas lents.

-Vous voyez... même cela vous n'en êtes plus propriétaire... Ils font très bonne effet dans ma collection. Une fois pendu, vous ne resterez donc qu'une simple décoration sur mon mur... Comme tant d'autres pirates qui ont déjà eu l'honneur de périr de ma main... Celle que Dieu m'a offerte.

Il était véritablement fier de lui, il se sentait puissant face à cette femme entravée et incapable de se défendre, il aimait regarder ses yeux qui, s'ils avaient pu, lui auraient volontiers lancé des éclairs. Cette fureur, cette haine, cette insoumission, voilà ce qu'il aimait à trouver dans le regard d'une femme. Fut-elle pirate, elle n'en gardait pas moins un certain charme. Il ne haïssait pourtant pas autant les pirates que Norrington ou Beckett, pourtant il avait beau y réfléchir, il ne voyait pour eux aucune autre solution que la corde. Il se mit alors à tourner autour d'Inohe, comme un fauve tourne autour sa proie, elle était belle et douce, mais si ténébreuse... Soudain alors qu'il passait dans son dos, il se plaqua contre elle, pressant son ventre, à le broyer, et de l'autre main, il enserra sa gorge, comme s'il s'apprêtait à l'étrangler. La stupeur des fusiliers les fit s'écarter comme s'il craignait que l'amiral ne tenta de faire lui-même le travail de la corde. Avec un certain plaisir, Boisnoir huma la chatoyante chevelure d'Aloha, elle était si parfumée, les odeurs de bois, de chanvre, de sel marin, de poudre, mais aussi ce parfum si relevé qui caractèrisait les belles femmes.

-Quelle pitié d'imaginer une vulgaire corde déformer cette si belle nuque! s'exclama-t'il. Quelle tristesse de savoir que j'aurais fait pendre une si belle femme, sans profiter de sa compagnie.

Il relâcha son étreinte légérement mais s'empressa de saisir les mains liées de la pirate pour l'imobiliser. Il recula sa tête et posa ses lèvres sur l'oreille de la belle. Il lui sussura:

-Périr sans avoir été une femme avant d'être une pirate... Quel gâchis. Je vous offre ce soir le soupée d'une condamnée... Considérez cela comme un ultime privilège. Vous m'obligeriez en acceptant.

Aloha ne fit aucun commentaire, elle se contenta de regarder de loin les épées de ceux qui était tombé au combat. A chaque épée un nom, elle les prononça à sa manière et s'arrêta à chaque fois. Tourna légèrement la tête en regardant ces "trophés" dont ces armes. Jack lui avait offert ça quand, ils s'était réconcilier. Elle s'en fichait un peu de Boisnoir, elle mit son tricorne sur sa tête en le lançant et le rattrapa avec le crâne. Manger en son honneur juste pour la pendre ensuite n'est guère agréable à son gout. Avec son pied, elle remonta et se gratta la jambe. Mais ceux qui la tienne commence à l'agacer sérieusement. Puis une seule phrase sorti de sa bouche.

-E kala mai ia`u.
(excusez-moi)

Avec ces chaines au main cela ne l'arrange pas, on ne peux pas faire grand chose. C'est bien dommage, elle avait beaucoup trop chaud. Elle se contenta avec du mal à déboutonner sa chemise. La sueur coulait de son front jusqu'à sa poitrine. Elle secoua la tête et ces long cheveux furent au grand jour. Elle se tenait bizarrement et fit un mimique à la Sparrow. Son regard rempli de haine et de colère était fixé sur l'océan, fit un petit signe de la tête. Elle n'avait pas vraiment faim, se qui la préoccupait c'était qu'elle va louper son rendez-vous à la Confrérie et son absence sera très remarquée. Que faire pour sortir de là? Et Andrew est-il encore vivant lui? Espérons-le qu'il aye pu fuir, son regard était toujours aussi fière qu'avant. C'est pas Boisnoir qui va lui changer son titre de Capitaine Pirate membre de la Confrérie...Elle leva la tête et regarda derrière ces cinq idiots de service qui la tiens. Ils ont la trouille d'elle de sa réaction vengeresse et meurtrière....

-Ha`aheo `e ka ua I nā pāli
Ke nihi a`ele i ka nahele
E uhai ana paha i ka liko
Pua `āhihi lehua o uka.

hui:
Aloha `oe, aloha `oe
E ke onaona noho i ka lipo.
"One fond embrace," a ho`i a`e au
A hui hou aku.

`O ka hali`a aloha ka i hiki mai
Ke hone a`e nei i ku`u manawa.
`O `oe nō ka`u ipo aloha
A loko e hana nei.

Maopopo ku`u `ike i ka nani
Nā pua rose o Mauna-wili.
I laila ho`ohie nā manu,
Miki`ala i ka nani o ia pua.

En parlant d'Andrew, il avait suivie sa Capitaine et se retrouvait en prison le pauvre. Il demandait des nouvelles d'Aloha mais personne ne lui répondait et ça l'agaçait aussi. Aloha restait de marbre, elle attendait patiemment que le diner vienne. Elle bougeait de droite à gauche fermant les yeux et pensait à son pays d'origine.

Boisnoir écouta Aloha prononcer ses paroles, du charabia incompréhensible à ses oreilles qui n'avaient d'indulgence qu'envers les langues latines. Mais il fallait reconnaître que dit par cette charmante bouche, les paroles avaient l'air d'une mélodie, une chanson qu'elle aurait chanté pour les ensorceler tous les six. Mais cela semblait marcher, interloqués les soldats tremblaient dans leurs guêtres et semblaient complètement perdus. Boisnoir soupira, c'étaient de pauvres bêtes superstitieuses. Voir des hommes capables de recharger un mousquet au coeur d'un torrent de mitraille, de bondir à l'abordage ou de se lancer sous le feu de l'ennemi pour aller hisser l'enseigne royale trembler en entendant parler un dialecte indigène. Dés qu'on abordait le sujet douteux et si mystèrieux de la sorcellerie, leur belle bravoure s'évaporait. Boisnoir soupira avec agacement. C'était bien beau tout cela! Mais Aloha n'avait toujours pas répondu à sa question! Eh, il fallait bien qu'il ait une réponse. Boisnoir n'aimait pas les échecs, surtout face à une si jolie femme.

Il lâcha son étreinte et appuya une dernière fois sur l'endroit où sa balle avait touchée Aloha. Il voulait être sûr que son coup laisserait un souvenir dans la chair et l'âme de Aloha. Puis il s'élogna, les soldats ressaisirent Aloha veillant à ce qu'elle ne se débatte pas trop.

-Un fort joli coup ma foi... Un peu plus et je vous aurais tué... Quel dommage! Enfin cela n'aurait fait que hâter les choses puisque vous allez mourrir... Mais qui sait? L'avenir est si imprévisible!

Il s'approcha de la porte qui menait sur le pont et sifflota avec bonheur.

-L'avenir... dit-il rêveur. Mais pensons au présent! Je vous ai demandé un souper en votre compagnie. Sans réponse de votre part je me vois obligé de vous forcer la main! Je pourrais vous livrer à mes hommes qui n'ont pas vu de femmes depuis des mois. Vous étriper, vous faire connaître tous les supplices de la Marine. Mais je ne suis pas un goujat. Aussi ai-je d'autres projets...

Il claqua dans ses doigts, la porte s'ouvrit, trois soldats suplémentaires accompagnés d'un lieutenant d'infanterie de marine entrèrent dans la porte et jetèrent au plancher un homme. C'était le second d'Inohe. Il était torse nu, ligôté solidement par le lourds cordages et les échymoses trahissaient qu'on lui avait fait subir un début de passage à tabac. Boisnoir regrda Aloha avec un sourire triomphal.

-Vous voyez j'ai de bonnes cartes en main. Comme je le disais, je pourrais le faire torturer, émasculer, lui faire vivre cent morts avant de l'achever sous vos yeux. Pour empêcher cela, vous n'avez qu'à accepter mon invitation. Sans quoi, le supplice commence. Que puis-je faire pour débuter en beauté? Ah, je sais lui crever les yeux ou lui couper la langue!

Boisnoir partit à l'autre bout de la cabine et alla se saisir d'un ouvre-lettre trés affuté. Mais même avec cela, l'amutation serait douloureuse et lente. Il se dirigea vers Andrew, celui-ci avait les mains liées dans le dos et les bras attachés au torse tandis qu'un noeud passé adroitement autour de son cou faisait que, s'il se débattait, il risquait de s'étrangler. Boisnoir n'avait donc rien à craindre. Il saisit Andrew par les cheveux avec violence et tira sa tête en arrière. Il pointa la lame de son petit couteau sur son oeil droit dont le bleu rappelait celui de l'océan. Un moins d'une seconde, Boisnoir pouvait le rendre borgne. Sans détourner son attention, il parla lentement à l'attention d'Aloha:

-Votre fidèle second... Ne vous aura suivi que pour finir torturé et achevé misérablement. Acceptez ma proposition et il aura la vie sauve vous avez ma parole... Dans le cas contraire, il ne lui reste que cinq secondes à profiter de ses deux yeux... 1... 2... 3... 4...

Aloha regarda Andrew et dois décider de la proposition. Elle a pas le choix sinon Andrew va mourir lui aussi et elle ne le veux pas.

-C'est bon j'accepte votre offre. Mais laissez-le tranquille!

Andrew regardait sa Capitaine dans les yeux, celle-ci haussa les épaules. Ensuite fit un signe de la tête. Il lui dit dans la langue natale d'Aloha que ce sont des crétins et qu'ils vont le regretter Calypso va pas les laisser faire. Aloha souria et lui dit comment va-t-elle pouvoir intervenir si elle est retourner dans son "monde"? En voyant l'état d'Andrew elle avait presque envie de cracher sur Boisnoir. Répugnant, il est pire que Beckett! Les deux pirates se regardent du regard mais ne disent rien. Andrew qui est d'habitude si calme crachait son vénin sur ces enfoirés. Aloha était d'accord mais si elle dit quelques choses elle va s'en prendre plein la poire. Il ordonna qu'on le lâche ce n'est pas un chien!

-Tu peux nous torturer Boisnoir tu n'obtiendras aucune informations de notre pars. De toute façon y a pas plus pire que Davy Jones....

-Taisez-vous Capitaine....Ne parler pas plus....

-Ne suis-je pas connue pour être la pirate la plus folle de la planète? Si si je le suis parce que... Des idiots comme la Compagnie ou ces alliés...Nous pourchasses pour une soit disant liberté dans les Caraïbes? Ne me prenez pas pour une idiote.

-Aloha s'il vous plais taisez-vous....

-A vos ordres Mr. Andrew....

Elle fit un signe de la tête tout en rigolant.

-Aloha oe, Aloha oe hahahahahahahaha

Aloha mit sa main sur son ventre, le gratta et ordonna à Boisnoir de laisser Andrew tranquille...

-Nous sommes des maudits pirates.....( Aloha et Andrew )

Les deux éclatèrent de rire devant Boisnoir, Aloha a une monstre envie de ce défouler sur les idiots qui les retiennes prisonniers. Aloha regarde dehors, le ciel deviens noir voir orageux....

-Chouette, il va faire mauvais hmmm j'adore ça....Alors on mange oui ou non? Andrew sera mon invité d'honneur, tu me manques beaucoup mon chéri....

Boisnoir sourit, victorieux. De nouveau, il venait de remporter une victoire mais cette belle Aloha le déboussolait. Elle était aux portes de la mort, pourtant elle plaisantait comme si de rien n'était avec son second. Vraiment trés étrange. Il se méfiait toujours un peu, mais s'il l'avait invité à souper, c'est qu'il était conscient des risques que cela impliquait. Il lâcha Andrew avec une douceur surprenante et éloigna le couteau. Il se dirgea de nouveau vers le bureau et le reposa dans son tiroir. Il se dirigea vers la tenture où il entreposait ses trophées et en ferma la battants avant de les verrouiller à double tour. Puis prenant le chemin de sa cabine, il y entra puis aprés quelques secondes en ressortit avec une chemise pour dame, dentelles, rafinée et élégante, légère et sobre. Il l'avait acquis à Versailles, comptant en faire cadeau à une dame du monde lors de ses lointaines visites. Mais finalement, cette occasion était peut-être la seule qui se présenterait. Le tailleur qui avait fait cette chemise s'étoufferait sans doute en apprenant qu'on la destinait à une pirate.

-J'accepte vos conditions. Mais auparavant...

Il fit signe à ses hommes en désignant Andrew. Ces derniers se saisirent de lui, amenèrent une chaise et le ficelèrent de plus belle dessus, prenant soin de lui attacher aussi les pieds. Sur ce Boisnoir se tourna vers ceux qui gardait Aloha.

-Détachez mademoiselle Inohe!

Il s'exécutèrent. Une fois qu'elle eut les mains libres, Boisnoir lança à Aloha la chemise. Puis lui désignant un paravent:

-Veuillez vous vêtir plus décemment. Je vous prête cette chemise.

Il claqua dans ses mains et les domestiques mirent la table en moins de deux. Les assiettes étaient fin prêtes il ne manquait plus que les plats et les convives. D'autres soldats entrèrent dans la pièce et en bloquèrent les entrées y compris en se postant sur le balcon de poupe. Au final, il devait bien y avoir une escouade au complet soit prêt de vingt-hommes et un lieutenant dans la pièce. Comme pour ajouter un point final à cette formidable escorte, Boisnoir claqua dans ses mains de nouveau et un géant noir au torse impressionant et aux muscles énormes pénétra dans la pièce.

-Je vous présente Orléans. Mon garde du corps. je l'ai sauvé des négriers autrefois depuis il ne m'a plus quitté. Si vous voulait vous sauver libre à vous... Mais prenez garde. Il est rapide comme l'éclair et fort comme un lion. Je l'ai déjà vu brisé un homme en deux autrefois...

Laissant ses paroles daire leur chemin dans l'esprit des captifs, il reprit son sourire et déclara:

-Bien asseyez-vous je vous prie, nous pouvons passer à table!

Aloha frottait ces poignets, elle fit craquer ces mains et s'étira. ça faisait du bien de pouvoir bouger ces mains. Observant la pièce quel idiot avoir tout ces hommes pour le protéger. Lamentable, croisa les bras et attendit qu'on serve la nourriture. Pauvre Andrew c'est de sa faute encore une fois, elle tourna la tête dans sa direction. Il faisait pitié, elle enleva ces chaussures et en remontant se tappa la tête pire que Sparrow! Elle enleva se qui attachait ces cheveux, lui donnant un air de sauvageonne. Etant assise et attendait le repas. Puis d'un coup, fit comme à son habitude. Se plaça correctement, prit ces services et mangea comme une aristocrate de la haute société Anglaise. De temps en temps elle regardait Andrew, le pauvre obligé de la regardée manger et lui n'a rien ni boisson ni nourriture. Fronça les sourcils, ce Boisnoir les prend pour des imbéciles. Elle ne mangeait pas vraiment, elle était perdue dans ces rêveries. Puis au bout d'un moment, se leva prit du pain et du rhum. S'approcha d'Andrew baissa la tête et le fixa du regard. Il leva la tête en direction de sa Capitaine. Ayant honte de lui, elle lui fit remarquer que c'était sa faute. Parcourir les mers pour pouvoir vivre libre comme le vent. Elle l'aida à manger le pain et que va-t-elle faire avec le rhum? Elle lui donna à boire puis versa le rhum sur les blessures d'Andrew. Celui-ci se retena de hurler, Aloha a des connaissances en médecine. Boisnoir la regardait quel culot cette Aloha...Andrew pour plaisanter fit la remarque à sa Capitaine qu'elle est très belle ainsi.

-Andrew ça me rappel Port Royal durant mon enfance....Être obligée de porter ça pour faire plaisir à Mr. Beckett.....Mais je vais pas lui faire ce plaisir pour ma pendaison....Je suis pirate je resterais pirate....

-Yo yo vive la vie de pirate....

Andrew se ramassa un coup, Aloha était pas contente. On dit que les pirates sont cruels et sans cœur mais eux? Ils ne sont pas mieux.....Fit un signe et alla se rasseoir tout en soupirant. Elle continua de manger sans rien dire à Boisnoir. Andrew racontait des souvenirs de leur bataille, Aloha rigolait en entendant ça. Mais ne parle nullement du Pearl, elle continua de manger tranquillement à son rythme. Elle prit la bouteille de rhum et la bue en une seule fois. Un petit rot, s'essuya la bouche mit ces mains sur les genoux. Se gratta le dos, ça la démangeait cette fichue robe. Pire que les coups de fouet par Davy Jones quand elle était sa prisonnière. Certe Jones était répugnant mais lui la traitais comme une vraie pirate et non comme une femme ordinaire. Elle bougea la tête et fit craquer son cou. ça lui faisait du bien d'avoir les mains libre, elle fixait du regard Orléans. Elle n'a nullement peur de lui, au contraire elle adore les défis digne. Fit un signe de la tête et se balança avec la chaise et tomba. Andrew se moqua de sa Capitaine, elle lui fit un grand sourire au lèvre. Son tricorne avait roulé, elle ralla se leva, elle aurait bien voulue faire le poirié mais bon devant ces idiots non. Elle rampa jusqu'à son tricorne, le ramassa fit une de ces têtes vengeresse et se releva. Elle regarda les éclaires dehors et rigola. Andrew fit un signe de la tête, il voit aussi Calypso est en colère mais contre qui? Eux ou les Français? La sainte patronne de la mer Calypso. Ils l'ont libérée c'était le bon choix, mais maintenant? Les deux pirates se regardent, sans parôle ils entamèrent la chanson des pirates. Aloha était derrière Andrew main pauser sur ces épaules. Elle ferma les yeux, Andrew ne pouvais pas bouger mais il sentait la douce chaleur de sa Capitaine. Si jeune et pourtant plein d'ambition....

Boisnoir continuait à manger impassible. Le repas était savoureux, délicieux même. Un repas si raffiné pour une femme si vulgaire. Le manque d'amabilité et de distinction d'Aloha le choquait au plus haut point. Elle parlait sans permission, buvait, se servait, rotait, tombait à moitié ivre, riait en montrant ses dents, parlait de plus en plus fort, chantait à tue-tête. Quelle déception pour Boisnoir qui s'attendait à un dîner aux chandelles! Mais bon, il fallait croire qu'Aloha malgré sa fougue, restait une simple barbare et une femme de peu de vertu. Il savourait vraiment ce repas qui lui était vraiment réussi contrairement à la soirée. Il finit par regarder par les fenêtres de poupe d'où l'on apercevait des éclairs. Le vent se levait, la tempête allait bientôt éclater. Le temps était pourtant si dégagé lorsque le Royal Louis avait coulé le Chaos. Déjà les soldats postés sur la galerie de poupe avaient jugés préférables de rentrer se mettre à l'abri dans la chambre. Quand ils ouvrirent la porte de la gallerie, une violente bourrasque réfraîchit la pièce indiquant à quel point le vent soufflait déja. Le gréément grinçait et on entendait nettement les claquements de l'enseigne à la poupe du vaisseau français.

-Si la tempête dure nous reporterons peut-être votre exécution Inohe... dit Boisnoir sur un ton badin. Peut-être que le Roi d'Angleterre pourra y assister... A présent je peux vous le dire. Sa Majesté se rend à Port Royal... Peut-être pousserez-vous votre dernier souffle devant le roi.

Il se remit à manger nonchalament sans se presser. Il finit son assiette, sauça avec son pain, but un dernier verre de cognac et fit signe à ses domestiques de débarasser. Déjà, le navire tanguait violemment, les domestiques peinaient d'ailleurs fortement pour transporter la vaisselle sans tout faire tomber. Un officier entra pour prévenir Boisnoir que l'on allait éteindre les feux, venir à la cape et prendre le maximum de ris. Un virement de bord impliquait que tout fut rangé. déjà la tempête avait commencé. La pluie tombait sur le pont et de longues vagues soulevaient l'énorme bâtiment français puis le laissaient mollement retomber dans le creux. Boisnoir donna sa permission à l'officier et l'ordre de signaler à l'escadre de réduire la voilure. Il relâcha son attention d'Aloha et de son second. Le hasard voulut qu'à ce moment, un domestique lâcha les couverts qu'il transportait, ces derniers s'éparpillèrent et un couteau vint ramper jusqu'aux pieds d'Aloha. Instinctivement, le domestique se précipita pour réparer son erreur et ne pas encourrir le courroux de Boisnoir. Il se souvint alors aux pieds de qui se trouvait ce couteau et leva les yeux, craintif et réalisant son erreur...

Aloha avait vu l'erreur impardonnable du domestique, tout de suite avec son pied et souleva le couteau qui attérit dans sa main et tout de suite le lança avec toute ces forces sur Orléans. Celui-ci le ramassa en pleine tête, mauvais sourire maintenant il faut vite trouver un échappatoire. Boisnoir va pas tarder à lui tombée dessus. Déjà les gardes lui pointa ces armes dessus, mais Aloha reste calme et détendue. Elle rigola même, mais pas un rire normal un rire démoniaque. Andrew lui dit de fuir par tout les moyens et de le laisser là. Comment faire pour se sortir de là? Elle cherchait du feu, n'ayant nullement peur de bouger. Faut récupérée ces armes à tout prix, elle avait un plan en tête. Calypso étant en colère, elle utiliser ce moyen pour parvenir à ces fins. Les gardes étaient près à lui tirer dessus, elle prit ayant ces mains libre. Elle déchira sa robe, elle détestait ça. Andrew aurait bien voulue l'aidé. Boisnoir était furieux contre le domestique, c'est simple Aloha veux mettre le feu au navire. Même dans les ténèbres les plus obscur y a toujours de l'espoir. Elle se baissa vers le domestique et lui ordonna de lui chercher ces armes s'il tiens à la vie. Cet espèce d'idiot tellement que c'était un trouillard alla les chercher pour elle. Regarda Boisnoir avec un mauvais sourire et dit:

-Le roi pourras toujours attendre...Je serais absente de cette pendaison.....

Le domestique revena en courant et apporta les affaires d'Aloha, Andrew rigolait. Elle se tourna vers le domestique et lui chuchota à l'oreille.

-Maintenant va-t-en si tu ne veux pas brûler en enfer....

Elle prit un peu de poudre, tout le monde la regarde. En metta par terre près du rhum. Elle vérifia quand même que son arme soit charger. Malheureusement non. La voila dans la mouise que faire que faire! Le domestique lui tira la manche et lui donna une recharge. Elle lui fit un sourire fit un signe de la tête à la manière de Sparrow pour lui dire aurevoir et tira. Elle mit le feu ça va les calmer pendant un moment surtout que le navire bouge. Elle prit du feu pour brûler les cordes qui retenait Andrew. Elle dois faire vite, ils vont la tuer sinon.

-Andrew va-t-en...Sauve ta vie.... rejoins la baie pour moi....

Elle lui donna une tappe dans le dos, Andrew attrapa sa Capitaine par le bras. Elle porte encore les chaines au pied, il la porta et fonça dans le tas. Faut sortir, Aloha avec ces épées dégageait le chemin. S'ils se font attraper tout les deux seronts pendus! Andrew courra le plus vite possible, Aloha étant derrière se reprenaient les tires. Andrew hurla de rage, Aloha cria le nom de Calypso! Elle lui demandait de l'aide.

-Prend mon esprit, mon corps et mon sang s'il le faut mais aide-nous Ho grande Déesse des Océans...

Andrew arriva dehors, il fini par s'écrouler entrainant Aloha dans sa chute. Elle entendait les soldats leur courir après, elle porta Andrew monta sur le bastingage et prononça quelque chose en Hawaïen:

-Puissiez-vous être épargner la déesse arrive a grand pas en semant la mort...

Aloha sauta dans la mer avec Andrew, malgré la tempête peu importe temps qu'ils échappent à la pendaison...

Boisnoir crut que tout ce qui venait d'arriver n'était qu'un mauvais rêve. tout se passa si vite, cela ne prit peut-être que quelques secondes. Mais dans l'esprit de Boisnoir cela ressemblait à des heures! Il vit le domestique tomber, lentement, puis le couteau voler dans la main d'Aloha comme par magie. Puis tout reprit son rythme normal. rapide comme l'éclair, la pirate lança le couteau sur Orléans qui eut le réflexe de la rattraper mais trop tard. Le couteau l'atteignit au visage et il culbuta violemment avant de tomber en arrière entraînant un meuble dans sa chute. Aloha se pencha prés du domestique appeuré, déjà les gardes la mettaient en joue et Boisnoir avait sorti de son bureau l'élégant pistolet qu'il y rangeait. Il l'arma et le pointa sur Aloha. Elle avança derrière son captif empêchant les soldats de tirer. Elle se saisit de ses armes avant de revenir sur ses pas.

Citation :: -Le roi pourras toujours attendre...Je serais absente de cette pendaison.....

Une lueur de défi brillait dans ses yeux. Boisnoir eut soudain un terrible pressentiment. Il avait parlé du Roi à cette pirate! Elle allait s'enfuir, pourvu qu'elle ne s'en prenne pas à Sa Majesté. Son arrogance avait mis le Roi d'Angleterre en danger. La panique, la colère envers Aloha mais aussi envers lui-même se lisait aisément sur son visage. Elle ne devait s'enfuir sous aucun prétexte, sans cela s'était la vie du Roi qui était en danger. Il fallait l'en empêcher.

En un tour de main, elle libéra Andrew qui chancela encore endolori. Mais Aloha était pleine de ressources. On ne sait comment, elle parvint en lancer un début d'incendie dans la Chambre de Conseil. Le feu! Dans cette chambre au plancher laqué, le feu prit rapidement une ampleur grandissante, la fumée noire jaillit. Le feu! Le pire ennemi du marin, s'il ne mettait pas un terme à cette incendie le Royal Louis ne serait plus qu'une énorme masse enflammée et quand l'incendie atteindrait la Sainte Barbe... Avec la poudre nécessaire pour servir ses 124 canons, le Royal Louis avait de quoi raser une petite ville en explosant. Orléans se leva à ce moment, il arracha avec haine et vigueur le couteau de son visage, un filet de sang gluant suivit la lame laissant entrevoir un trou béant la où avait été son oeil... Sa bouche prit un rictus cruel lorsqu'il relança le couteau dans le dos d'Aloha. Mais étant borgne, sa perception des distances était altérée. Le couteau manqua sa cible et se ficha dans la rambarde de la galerie de poupe.

Déjà des hommes poursuivirent Aloha mais Boisnoir n'avait en tête que l'incendie. Il grandissait, il fallait l'arrêter!

-Restez ici bandes d'idiots! Ou nous allons tous partir en morceaux!

Déjà le feu avait ameuté des matelots qui arrivaient avec des seaux d'eau et les jetait dans l'atre qui semblait ne pas se laisser maîtriser. Boisnoir entendit la voix d'Aloha invoquer Calypso et leur dire adieu. Un soldat tenta de l'attraper mais glissa et tomba, condamné avant d'avoir atteint le flot bouillonant d'écume. Aloha et son second plongèrent. Comme une réponse à ses prières, une lame plus forte et plus haute que les autres souleva la quille du Royal Louis, qui retomba lourdement. Se vautrant dans la lame, il fut frappé par la seconde qui se brisa sur la poupe. Frappés de plein fouet, les soldats traversèrent les fenêtres et furent propulsés au travers de la pièce dans un déluge d'eau salée et d'éclats de verre. La vague avait ruiné sa chambre mais avait eu le mérite de noyer l'incendie dont les derniers vestiges étaient en train d'être maîtrisés. Un éclair illumina la mer, puis un second. A la lueur de cette colère de Jupiter, Boisnoir vit deux silhouettes s'éloigner en nageant aussi vite que possible. Fourmis sur la houle. Mais déjà, on s'attelait à fermer les volets, le vent n'entra presque plus dans le pièce et le dernier volet masqua la mer aux yeux de l'amiral.

Un sourire nerveux apparut sur ses lèvres. Une femme de caractère.

» Aloha Ihnoe
» Signature Aloha
» [Inscription] Aloha Ihnoe
» Blog Aloha Ihnoe