Passage cladestin

Lata su se faufiler entre les marchandises du navire qui l'avait apporter à quai, sans être vue. Car, bien entendu, elle avait prit la mer clandestinement, et ne tenait donc pas à se faire attraper dès ses premiers pas en Amérique.
La joie qui l'envahit d'être arrivé à bon port, enfin, se dissipa très vite. Il lui fallait trouver d'urgence un lieu où se cacher et travailler, sans argent elle ne pourrait pas survivre, argent, source de tout les maux...

Sa crainte la plus présente était de tomber sur un soldat, un anglais de lois qui aurait tôt fait de la mettre en prison en attente d'un châtiment pour passage non autorisé, et sans payer l'entrée, à Port Royal.

Elle jetait de furtifs regards autour d'elle. Le lieu grouillait d'anglais en uniforme militaire, mais peut-être qu'elle pourrait...

Elle le détailla de la tête aux pieds avec ses grands yeux noirs et répondit, légèrement inquiète.

-Oui...je...vous êtes officier ?

Dans son pays, les hommes de mains était tous vêtu de rouge et de orange,mais peut-être qu'ici c'était différent...

-Je ne connais personne à Port royal, ni dans toutes les caraïbes, je suis hors la loi comme vous, mais différemment, je suis clandestine, fille d'un pirate indien, désespérée de ne pas pouvoir reprendre le métier...

Il était vrai que dans sa robe indienne, elle se diférenciait des autres, et elle l'aurait volontier troqué contre un tricorne et un pantalon ainsi qu'une paire de bottes, mais paraît-il que se vêtir en homme donne l'air suspect, et que les officier ont l'oeil de lynx.

Elle n'en dit pas plus sur elle, il était pirate, il était donc comme elle, indigne de la loi...donc digne de confiance.
-Je cherche où me cacher et travailler...

Lata déchira un pan de sa robe pour lui permettre une course plus facile (enfin ! de l'action !) et sortit de son fourreau une épée -qu'elle avait volé- accrochée à sa ceinture.
Elle craignait de tomber sur un simple officier, et c'est l'amiral Karmer lui même qui était à ses trousses. Et il semblait avoir la gachette facile...Mille fois elle se maudit de ne pas avoir dérobé le pistolet qui accompagnait le sabre, pour l'unique raison que dans son pays, on ignorait comme on se servait de cela, du moins quand on est une femme.
Les pas des soldats dans son dos faisait monter en elle un sentiment de peur qu'elle n'avait encore jamais ressentit, puisqu'elle n'avait jamais encore eu de raison de fuir, le jeune Turner semblait sûr de son chemin, mais elle resta méfiante, les rues de Port royal lui étaient si étrangères, où pouvait-on la mener dans ce dédalle inconnu ?

-Ils...ils vont finir par nous chopper, grogna-t-elle, trouvez moi vite cette cache avant qu'on se fasse embrocher comme deux pauvres malheureux !

L'épée qu'elle possédait ne lui serait d'aucune défense devant une bataillon d'hommes mieux armés...
Cependant, elle n'était pas de ces faibles femmes et ne se permit pas de se plaindre, d'ailleurs si elle s'arrêtait, elle se ferait certainement attraper et sa vie mise en jeu.

-Vous...êtes donc...un pirate...très connu...

Et très imprudent, pour se balader seulau risque d'être reconnu. Sont tous fous...

Lata s'arrêta, comprenant qu'ils ne s'en sortiraient jamais ainsi. Elle ne leva pas sa garde, ils étaient trop nombreux et la fatigue qu'avait engendré son long périple sur l'océan mêlé à celle de la course l'étouffaient, elle avait besoin de reprendre son souffle.
D'un regard incrédule, elle évalua le terrain. Aucun accès de fuite..Qu'aurait fait le héros des compte de son enfance, le capitaine Sparrow ? Celui des livres ?
Il aurait fait des choses dont elle était bien indisposé et possédait des forces et des connaissances qu'elle n'avait hélas pas.
Le regard froid du général lui glaça le sang, elle rengaina sa lame.

-Un plan messir Turner ?

Ses cheveux plaqué contre sa nuque, la robe déchirée, elle accueillit le sir Karmer avec un regard fier et hautain. Il courrait après le pirate W. Turner, avec un peu de chance, il l'oublierait et la laisserait partir en emportant Williams.
Voilà se qu'aurait fait le capitaine de chair et de sang dont le nom est inscrit dans les livres.

-Je crois que celui-ci à une dent contre vous, continua-t-elle en désignant du menton l'Amiral, hissé sur son cheval.

Il avait l'air déterminé, l'air de la puissance de ceux qui savent qu'ils ont gagné, que ce soit Turner...ou la guerre contre la piraterie.
Comme les femmes de son pays, Lata sut voir aussi une blessure qui n'avait rien à voir avec le combat, les hommes ont tous un regard différent lorsque l'amour complexe est dans leur coeur. Un regard d'ailleurs.

Mais c'est bien sa propre peau, à elle, qui se joue là, peu importe le coeur amoureux de l'Amiral, c'est plutôt sa clémence qui interresse, sur le coup.

Lata devina la haine que portait Karmer au pirate Williams, et décida d'en tirer profit.
-Votre nom se fait connaître, vous me voyez surprise de vous l'apprendre...Et lorsque l'on est dans un cas tel que le mien, l'on fuit devant n'importe quel officier.

Elle continua, s'approcha d'un pas (mais pas trop car ils étaient tout de même encerclé, détail à ne pas oublier) du cavalier et reprit.

-Je ne connaissais pas le fugitif Turner, il y a dix minutes. Je ne pouvais savoir qu'il était à ce point recherché, qu'il était un pirate aussi connu dans ce pays.

Lata n'ajouta plus rien, l'un devait savourer sa victoire, l'autre devenait fou. Le defi qui opposait ses deux personnages était fascinant et très profitable, sans doute la relâcherait-on, lorsque l'amiral l'aurait oublier pour s'occuper du pirate. Rassurée, elle laissa donc le jeune Turner déballer ses exigences, tandis ce qu'elle s'appliquer à s'effacer de la conversation. Rien que de voir un fier pirate supplier la dégoutait, pour elle, ils étaient des gens droits et forts qui s'en tiraient toujours avec malice.
Mais ici, les choses semblaient bien différentes de l'Inde.

Elle baissa les yeux, son crime de clandestine ne devait être qu'un détail aux yeux de l'amiral, rapport à ceux du pirate Turner, du point, si c'est bien un grand pirate.

Dans un livre, sa mère lui avait parlé du pirate celèbre, forban, maudit et recherché, le capitaine Barbossa. D'après elle, c'était l'icône même du pirate. A côté, Williams ressemblait plus à un simple trafican.

Lata avait décidé de le jouer sur la bonne foie de messir Karmer, la poigne de fer du capitaine avait manqué de lui briser les os, elle sut se tenir tranquille. Les lois d'ici semblaient bien différentes de celles d'Inde (là bas, il lui fut possible de se tirer d'une affaire d'état avec un peu d'argent et trois bouteille de rhum).
Lorsqu'il arriva, elle ne leva pas les yeux, elle se contenta de tâcher de capter les sentiments qu'il éprouvait rien qu'a sa façon de se tenir sur son cheval. Les Indiennes savent cela.

Elle murmura une chose en Hindi.

Il avait beaucoup de haine envers le jeune Turner, l'expression de son visage le trahissait fortement, n'importe qui aurait put le voir. Mais elle comptait tout de même sur sa clémence...pour qu'elle puisse s'en sortir indemne.