Hommages à l'hôtesse...

Marc de Boisnoir, entra dans le hall du manoir et laissa un domestique le débarasser de son manteau et de son tricorne. La demeure se situait assez loin de Port Royal dans un quartier riche qui abritait tous les grands de la Jamaïque et des Caraïbes. Un autre domestique à la perruque poudrée s'approcha de lui et aprés s'être enquérit de ce qu'il désirait le conduisit à la salle de réception. Sa voix fluette le fit aussitôt haïr de Boisnoir qui maudit les Anglais, et par la même occasion, les raisons qui l'avaient poussé ici en collaboration étroite avec ces derniers. Ne pouvant loger dans une auberge ou ailleurs, il était logé chez une femme de la haute aristocratie britannique (si tant est qu'il y eut une vraie aristocratie en Angleterre) pour le temps de son séjour à Port Royal. Mais aprés tout Boisnoir était un militaire, il devait se plier aux ordres du roy et de ses supèrieurs et s'adapter aux contraintes inhérentes. Aprés tout en finir avec la piraterie serait un bon début de plus il pourrait recevoir plusieurs parts de prise. Enfin ces manoeuvres lui donneraient l'occasion d'entraîner ses équipages à la manoeuvre, au canonnage,...

Boisnoir posa son regard sur l'architecture intérieure du manoir. C'était à lui seul un vrai coin d'Europe ou plutôt d'Angleterre, ce qui n'était pas la même chose. Le marbre, les tableaux, les escaliers blancs, le mobilier, le goût n'était pas mauvais voire assez bon. Certes on égalait pas les demeures et les habitations de Guadeloupe ou de Martinique (sans parler de celles de Saint-Domingue) mais la fraîcheur et la vue étaient forts agréables. Boisnoir s'approcha d'une fenêtre et contempla un instant le port et les vaisseaux qui y étaient ancrés. Les claquements de pas sur le marbre de l'entrée le tirèrent de ses pensées, cela devait être l'hôtesse. Il se tint alors droit, épousseta ses épaulettes et son uniforme et fixa la porte prêt à rendre hommage à celle qui l'accueillait chez elle.

Annélie travaillait dans son bureau,elle laissa tombé son crayon et regarda par la fenêtre le paysage qui s'offrait a elle.Un sourire apparut sur ses lèvres,elle aimait la vie ici,un domestique vint la prévenir de l'arrivée de leur invité,elle se leva lissa sa robe et descendit rejoindrel'amiral Mark de Boisnoir,la jeune femme avait pour la situation porté ses beau atours pour paraitre de haute noblesse même si elle l'était,elle portait rarement ses bijoux et autres.Annélie desendit et le regarda ave un joli sourireç

- je vous souhaite la bienvenue a Port-Royal

HJ: c'est Marc avec un C!

Boisnoir s'inclina pour faire un délicat baise main, les trois étoiles d'or de ses épaulettes brillèrent au soleil de midi. Il lâcha la main de son hôtesse aprés une gracieuse révérence. Puis se redressant, il posa la main sur coeur et dit sur un ton qui ne manquait pas d'emphase:

-Enchanté madame. Je suis sensible à l'honneur que vous me faites en m'offrant le gîte pour le temps de mon séjour.

Puis feignant la gêne, chose qu'il savait faire à la perfection, il regarda dans les yeux la jeune femme dont l'élégance était indéniable.

-Mais voilà que j'oublie de me présenter.

Il s'inclina de nouveau.

-Marc Donatien comte de Boisnoir et lieutenant général des armées navales du Roy. Commandant en second de la Flotte Combinée. Sachez que c'est un réel plaisir de vous rencontrer Madame...

Boisnoir chercha à se rémémorer le nom de son hôtesse ou son titre mais il n'y parvint pas...

j'aime faire honneur a ceux qui nous aide

elle regarda Marc

Annélie Stuart princesse d'angleterre,j'espere que nos deux pays sauront s'entendre

elle souria puis l'invita a s'assoir

suremernt avez vous soif...un peu de wisky?

Boisnoir suivit la jeune femme lorsque cette dernière l'invita à lui emboîter le pas. Il en profita pour réfléchir à elle, certes elle était belle femme, certes elle était sophistiquée mais il n'avait jamais entendu parler d'une Annélie comme fille du Roi d'Angleterre: George III. De plus, elle se prénommait Stuart, or depuis la Révolution Jacobite de 1745 aucun Stuart n'avait eu accés au trône et encore moins au lit royal... Boisnoir poursuivit un instant encore ses pensées, aprés tout il se pouvait que la jeune femme soit la fille illégitime d'un adultère entre le roi George et une membre de la famille Stuart, on disait le Roi bel homme... Il avait peut être reconnue la jeune femme comme sa fille sans lui reconnaître le droit à la couronne, lui offrant en échange un titre de princesse. En revanche, elle devait se monter la tête en se disant princesse d'Angleterre, ce titre n'existait pas... Il décida sagement d'éviter le sujet. Boisnoir finit par s'asseoir sur un fauteuil, croisa les jambes et s'étira au soleil qui lui chauffer lassivement le corps.

En entendant prononcer le mot whisky, Boisnoir ne put empêcher une mimique de dégoût de se dessiner sur son visage. Il se félicitait en revanche de sa prespicacité, une feme proposant du whisky avait forcément des origines eccossaises. Cependant il détestait cette boisson forte sans parfum et rapidement écoeurante, il aurait préféré boire de l'eau toute sa vie plutôt que d'en boire en ce moment. Non, Boisnoir préférait les boissons plus raffinées et à l'arôme plus exquis.

-Non merci sans façon, je prendrais bien un porto en revanche... J'en sais vos ... sujets friands. En avez vous? Dans le cas contraire un cognac ou un madère suffira. Mais dites moi Princesse... Vous avez des origines écossaises n'est-ce-pas?

elle fit signe au valet d'apporté le porto et le Wisky

oui,cette boisson est ma préféré,ma mère est écossaise

elle jeta un coup d'oeil par la fenetre

donc vous restez ici pour aidé la marine royal a combattre les pirates c'est ca?

demanda t'elle voyant les boisson arrivé,la jeune femme prit son verre et on tendit le porto a son invité

Boisnoir sourit avec aisance se disant en lui-même "J'avais raison". Mais il ne savait que trop les distances à tenir vis à vis d'une membre de la famille royale britannique, même illégitime. Il prit donc le verre de porto et en savoura l'arôme, il devait venir du Portugal à n'en point douter, son sucré, son parfum, sa robe rouge quand il faisait miroiter son verre au soleil. Boisnoir se mit à l'aise avant de répondre à la question de la princesse.

-En effet, je ne repartirais que lorsque la piraterie aura été exterminée. Tous ces lâches qui se cachent sous le pavillon noir, devront périr par le canon ou le bout d'une corde. Voilà la seule loi que j'appliquerais durant cette campagne.

Puis il se radoucit suite à cet accés de violence où la cruauté avait transparu au travers de sa voix. Il but une autre gorgée de son verre et demanda à la princesse:

-Vous ne buvez pas votre Altesse? Ceci dit, je ne saurais abusé de votre hospitalité trop longtemps, je n'occuperai votre demeure que lorsque je ne serai pas en mer. Cependant si ma présence vous pèse je saurai trouver un autre logement...

elle l'écouta,tiens ca lui faisait pensé a Karmer

vous dites le même parole que l'Amiral Karmer

Annélie tenait le verre sans vraiment le boire

non c'est moi qui a offert le manoir donc vous ête le bienvenu ici,ce soir il y aura un bal d'organisé pour votre arrivé,il faut bien feté ca non? l'aide des francais

elle leva son verre puis pris une gorgé,la jeune femme le regarda

j'espere que vous serez bien ici malgré la chaleur qu'il y a parfois

Boisnoir sourit avec expasération cette princesse anglaise et son accent en français, sa syntaxe douteuse l'agaçait plus qu'autre chose! Certes c'était aimable à elle de tenter de parler français... mais au final cela l'agaçait plus qu'autre chose! Il agita la main en soupirant.

-Diantre! Ne me comparez pas à cet orgueilleux de Kramer, il est aussi marin que vous êtes princesse! Je vous sais gré de m'accueillir. Par ailleurs j'accepte avec plaisir votre inivtation pour ce soir cependant croyiez bien que je sillonais ses eaux avant que votre mère ne se glisse dans la couche du Roi! Je ne crains donc pas la chaleur!

Boisnoir se leva finit son verre de porto et le posa violemment sur le plateau d'argent. Puis il remit d'aplomb son uniforme, épousseta ses épaulettes avant de se retirer avec une lenteur étudiée.

-Bien madame j'ai quelques affaires urgentes à régler vous ne m'en voudrez pas de devoir me priver de votre compagnie. Sur ce je vous dis à ce soir!

» Mes hommages...