Petite Mary

-Hola, matelot ! ôte ta chemise, tu pue la sueur !

Le maître d'équipage, même à terre, gardait cette autorité pesante. Mary le foudroya du regard. Ôter sa chemise ? Pour qu'il découvre qu'elle est une femme ? Jamais. Elle rétorqua d'un ton calme, sans s'énerver aux premiers abords :

-Me laverais c'soir. On est plus sur mer, l'ami.

Elle lui tourna le dos.
Ses yeux sombres découvraient le nouveau paysage de la ville, elle n'avait plus posé pied à terre depuis bien longtemps, Willy. Il faisait chaud, le soleil lui caressait la peau d'une douce chaleur.
Le bâteau était au port, ils passeraient la nuit ici, le temps de déposer les marchandises et de reprendre un peu de cet air si particulier que l'on trouve ici. C'était dur de marcher normalement lorsque nos pas ce sont habitués au gestes nonchalant d'un navire.

-Si demain tu sens encore, j'te l'arrache, jure !

Elle ricanna, elle l'aura embroché avant qu'il est pu faire un geste, si il balade sa main trop près de sa poitrine.
Comme ça, Mary était un beau jeune homme. Enfin, Willy. C'est vrai qu'en temps qu'homme, elle s'appellait Willy. Mary, c'était la fille du corps qui voulait prendre les commandes de l'esprit.
Petite Mary, va, un jour t'y arrivera.
Elle était beau, il était belle.

La jeune personne riante prit alors plaisir à parcourir seul le port, sans trop s'éloigner du bâteau,sans s'enfoncer dans la ville comme certain. Même s'il ne partaient que demain.